Visé par un mandat d’arrêt international émis par le Japon, Paul Watson a été arrêté dimanche au Groenland, territoire autonome danois, et placé en détention jusqu’au 15 août.
« L’extradition du Groenland en vue de poursuites judiciaires dans d’autres pays ne peut avoir lieu qu’à la suite d’une demande d’extradition émanant du pays qui a émis le mandat d’arrêt », a indiqué le ministère dans un message à l’AFP.
« Le ministère de la Justice attend maintenant une demande formelle d’extradition de la part des autorités japonaises. Cette demande d’extradition doit être présentée au plus tard 30 jours après l’arrestation », a-t-il ajouté.
La décision concernant son extradition sera ensuite prise par le ministère danois de la Justice.
Le président français Emmanuel Macron est intervenu auprès des autorités danoises pour éviter l’extradition de M. Watson, a indiqué mardi l’Elysée.
Le militant américano-canadien, fondateur de l’ONG Sea Sheperd, 73 ans, vit en France depuis un an.
Il avait été appréhendé sur son navire qui venait d’accoster dimanche à Nuuk, capitale du Groenland, pour se ravitailler en carburant en vue d' »intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF) dans un communiqué.
Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine.
Paul Watson a été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol pour d’anciennes actions dans l’Antarctique.
M. Watson était recherché par le Japon pour avoir causé des dommages et des blessures lors de deux incidents survenus dans l’océan Antarctique en 2010 à l’encontre d’un navire baleinier japonais.