Le ministère américain de l’Intérieur, dans une décision requise par la loi, a trouvé que les pratiques de l’Islande en la matière contredisaient la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Après cette décision, le président américain Barack Obama a 60 jours pour imposer ou non des sanctions économiques à son allié de l’Otan.
Suite à une décision similaire en 2011, M. Obama avait refusé de prendre des sanctions contre l’Islande, mais avait pris des mesures diplomatiques.
L’Islande et la Norvège sont les deux seuls pays à ne pas respecter ouvertement un moratoire sur la commercialisation de la baleine datant de 1986.
Le Japon tue des centaines de baleines chaque année, mais assure respecter le moratoire, affirmant utiliser les animaux morts pour la recherche.
L’Islande consomme peu de viande de baleine, mais alimente le marché japonais. L’Islande a augmenté son quota pour 2014 à 383 baleines, en dépit du fait que le pays n’avait pas atteint son quota l’an dernier.
Le moratoire de 1986 permet aux populations de baleines de se reconstituer après un commerce qui « a provoqué [leur] quasi-extinction », a fait valoir la secrétaire du département de l’Intérieur, Sally Jewell, dans un communiqué.
Les associations de défense des animaux et de protection de la faune ont salué la décision du ministère américain et appelé M. Obama a prendre des mesures contre la chasse à la baleine en Islande.
« Tuer des rorquals communs est non seulement brutal, mais aussi irréfléchi », a estimé Taryn Kiekow Heimer, de l’association Natural Resources Defense Council.
« L’Islande ne devrait pas ignorer le fait que, hormis des revenus financiers temporaires, cette pratique n’est simplement pas viable et est cruelle », a-t-elle ajouté.