« L’opérateur régional CNC a repris certaines de ses activités commerciales afin de répondre à des besoins spécifiques de ses clients, notamment pour l’approvisionnement du marché russe en produits de consommation courante tels que les agrumes et le café », a indiqué l’armateur français, qui détient à 100% la filière CNC.
« Cette activité qui reste très restreinte est conduite dans le strict respect du régime de sanctions en vigueur », a ajouté le troisième armateur mondial.
Depuis le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, l’armateur a cessé de desservir le pays.
Selon une source proche du dossier, CMA CGM ne dessert pas physiquement la Russie avec sa flotte mais achète des places pour ses conteneurs sur les bateaux d’autres compagnies maritimes.
Certains armateurs, comme le numéro 1 mondial, le suisse MSC, n’ont pas interrompu leurs lignes maritimes avec la Russie.
Sur son site, MSC précise que ses « navires continuent de faire escale dans les ports russes conformément aux régimes de sanctions applicables ». « Depuis le 1er mars 2022, MSC accepte uniquement les réservations pour des cargaisons AMH (alimentaires, médicales, humanitaires) sur les services à destination et en provenance de la Russie », précise l’armateur suisse.
La reprise, décidée par la filiale CNC au mois d’octobre, avait été révélée par le journal spécialisé Le marin, média du groupe Ouest-France. « Le groupe approvisionnait historiquement Saint-Pétersbourg, en prolongeant ses lignes qui desservent la Finlande », précise Ouest-France.
« La situation fait l’objet d’un suivi continu et d’une réévaluation régulière au regard de l’évolution du contexte international », assure CMA CGM.
Le troisième transporteur maritime mondial est basé à Marseille et exploite une flotte de plus de 650 navires, dont 370 en propriété. 33 navires sont sous pavillon français.
Il exploite 60 terminaux portuaires dans 30 pays, sur les cinq continents, seul ou en société conjointe.




