« Plusieurs vols ont confirmé qu’ils ne détectent plus de plaques significatives de carburants épais en mer », a expliqué à l’AFP le capitaine de frégate Stanislas Gentien, porte-parole de la préfecture maritime de Toulon. « C’est un vrai soulagement, le dispositif de pompage a été très efficace et nous avons été aidés par la nature, notamment avec l’évaporation ».
Depuis dimanche dernier, le dispositif de plus de 12 navires, notamment des marines française et italienne, a ramassé plus de 1.000 m3 d’un mélange de carburant et d’eau de mer échappé des soutes des navires accidentés.
Sur les 600m3 qui se sont initialement échappés de la soute du Virginia, « près de 30% se sont évaporés ou ont été absorbés par le milieu », détaille la préfecture maritime dans un communiqué.
Les 2% de carburant restants en mer se dispersent de plus en plus finement sous forme de petites boulettes (de la taille d’une balle de golf à celle d’un ballon de hand-ball), à plus de 30 km au large des côtes, selon la préfecture.
« Ceci nous impose de changer de mode d’action, d’abandonner le pompage et d’aller vers un système de chalutage », a indiqué M. Gentien.
Les navires engagés dans la lutte contre la pollution (français et italiens) vont traîner derrière eux des poches de feutres pour y intercepter ces boulettes que le vent d’Est pourrait ramener vers la côte, décrit la préfecture.
Ce vent d’Est devrait être renforcé lundi justement, selon Météo-France, « ce qui limitera la capacité d’action des plus petits moyens sur zone », conclut la préfecture.
Le navire tunisien Ulysse, apte à reprendre la mer, a quitté la zone de la collision jeudi et devait débarquer dimanche en Tunisie, tandis que le porte-containers chypriote Virginia était encore au mouillage au large de la Corse dimanche soir.