La procédure d’incident probatoire a repris avec une projection en 3D du trou dans la coque du paquebot, provoqué par une collision avec un rocher qui fit 32 morts le 13 janvier. L’audience devrait aussi être l’occasion de décortiquer les données recueillies grâce à la boîte noire du paquebot de croisière, selon le site du quotidien La Repubblica.
Cette nouvelle audience à huis-clos se déroule en présence du principal accusé, Francesco Schettino, l’ex-commandant du Concordia, mis en cause, ainsi que six autres membres de l’équipage, et trois dirigeants de la compagnie Costa, propriétaire du paquebot, pour homicides par imprudence et naufrage.
Il est également soupçonné d’avoir abandonné son navire avant la fin de l’évacuation.
Lundi, au cours de la première de ces audiences techniques, la pression était montée sur Costa Crociere, la compagnie propriétaire du navire Concordia, de nombreux avocats estimant que Schettino n’était que « le bouc émissaire » de Costa qui lui permettait de faire oublier ses propres responsabilités.
Costa Crociere, filiale du groupe américain Carnival, a indiqué mardi dans un communiqué que sur les 3.050 passagers qui n’ont souffert d’aucun problème physique lors du naufrage, « environ 67% a accepté le dédommagement proposé ».
Le dédommagement moyen est d’environ 14.000 euros, ce qui représente des dommages de 11.000 euros plus le remboursement des frais de la croisière qui dépend des situations concrètes de chaque passager, a ajouté la compagnie.
Selon le site d’information en continue Tgcom24 du groupe Mediaset, la justice toscane a ouvert récemment une enquête pour vérifier si des inconnus se sont introduits dans le paquebot après le naufrage et auraient volé des objets, notamment des tableaux, des bijoux ou des montres.
Le site, qui évoque des « indiscrétions » du parquet de Grosseto, reconnaît qu' »il est quasiment impossible de faire un inventaire des objets disparus durant le naufrage ».
Le Costa Concordia (114.500 tonnes) s’était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l’île du Giglio durant la nuit du 13 janvier avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes.
Les enquêteurs cherchent à savoir pourquoi le paquebot voguait si près de l’île à grande vitesse pour une parade tous feux allumés dite de « salut » (« inchino ») et pourquoi la procédure d’évacuation n’a été entamée qu’une heure après la collision, alors que le navire penchait déjà dangereusement.
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