Washington a déployé il y a plus d’un mois huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire dans le sud des Caraïbes, au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic.
A ce jour, l’administration Trump a opéré des frappes sur au moins quatre embarcations de narcotrafiquants présumés, pour un bilan d’au moins 21 morts.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a dénoncé une « agression armée » des États-Unis, accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer des réserves de pétrole parmi les plus importantes au monde.
« L’exercice Indépendance 200 a débuté, avec l’activation intégrale de tous les plans de défense et d’offensive dans la zone de défense intégrale La Guaira », État où se trouvent le port et l’aéroport de Caracas, « et dans la zone de défense intégrale Carabobo », État côtier à l’ouest de Caracas, a déclaré le président dans un audio sur Telegram.
Selon le gouvernement, le plan comprend le déploiement de soldats, de drones et de la milice nationale, un corps paramilitaire.
Dans l’Etat de Carabobo, des policiers et des militaires ont été déployés, notamment sur l’avenue Université, l’une des principales artères de la capitale Valence, pour s’entraîner à repousser une « invasion », a constaté un journaliste l’AFP.
Le président Maduro se prépare également à promulguer un « décret sur les troubles extérieurs », qui lui donnerait des pouvoirs spéciaux et permettrait la « restriction temporaire » de certains droits constitutionnels, selon son entourage.