Plus de 180 nations, ainsi que des experts en protection de la biodiversité, sont réunis à Samarcande, en Ouzbékistan, jusqu’au 5 décembre pour débattre de dizaines de propositions concernant le commerce et la protection de la faune.
Cette conférence, suivie par l’AFP en visio-conférence depuis Bangkok, rassemble les signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), considérée comme le cadre de référence.
La décision concernant le requin océanique, également appelé requin longimane, a été saluée par les associations de protections des animaux.
Elle « pourrait bien les sauver de l’extinction », a réagi dans un communiqué Barbara Slee, responsable de l’ONG Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw).
Le requin océanique a subi un sérieux déclin en raison du commerce de ses nageoires.
L’accord CITES, qui porte sur 50 ans, protège les animaux et plantes les plus menacés au monde, et régule le commerce de plus de 40.000 espèces.
La proposition pour des protections supplémentaires des anguilles a été rejetée par 75% des voix.
Le déclin mondial des populations d’anguilles est attribué par les scientifiques à une conjonction de facteurs: pollution des cours d’eau, destruction des zones humides, barrages hydroélectriques et pêche.
Les anguilles européennes sont considérées à risque de disparition et leur commerce est limité par la Convention depuis 2009. Mais les diagnostics sont contrastés sur la situation des espèces d’anguilles sur les autres continents.
Le poisson ne se reproduisant pas en captivité, la plupart du commerce mondial d’anguilles porte sur les civelles, les alevins d’anguilles destinés à l’élevage, dont les différentes espèces sont très difficiles à distinguer l’une de l’autre.
L’Union européenne et le Panama victimes de trafic de civelles ont proposé de réguler le commerce de l’ensemble des 17 espèces d’anguilles.
« Chaque anguille que l’on mange a une origine sauvage, ce qui les rend vulnérable à la surpêche et au commerce illégal », a souligné le représentant de l’Union européenne, au cours de la conférence retransmise en ligne.
« La pêche destinée au commerce international est une cause majeure du déclin international » des populations d’anguilles, a-t-il ajouté.
Le Japon, qui s’était prononcé contre la proposition, l’a qualifiée de non scientifique et d' »excessive ».




