« On espère un sursaut, de la dignité, qu’il va vraiment se passer quelque chose aujourd’hui », a déclaré à la presse juste avant le début de l’audience Dominique Launay, président de l’association SOS Bugaled Breizh. « On ne peut pas partir sans avoir la vérité ».
La cour doit entendre les arguments des familles des victimes contre l’ordonnance de non-lieu prononcée en mai dernier par les juges d’instruction. Les familles pensent que le chalutier de Loctudy (Finistère) a été entraîné par le fond par un sous-marin lors de manoeuvres de l’Otan au large du sud-ouest de l’Angleterre, le 15 janvier 2004.
« On est pas loin d’avoir quelqu’un qui finira par parler », a déclaré M. Launay. Si jamais le non-lieu est confirmé, « on aura encore trois ans pour apporter des éléments nouveaux », a-t-il ajouté.
Pour Christian Bergot, l’un des avocats des familles, les juges d’instruction qui ont prononcé le non-lieu « ont fait des fautes ». Des décisions ont été rendues « qui ont fermé la porte à toutes les thèses possibles », a-t-il ajouté.
La décision de la chambre de l’instruction devrait être mise en délibéré.