Dix d’entre elles ont été interpellées à La Réunion et huit dans l’Hexagone samedi lors d’une vaste opération menée par 250 gendarmes, précise la gendarmerie dans un communiqué.
Neuf suspects, arrêtés sur l’île, ont été mis en examen, certains ont été placés en détention provisoire, d’autres ont été présentés mercredi à un juge des libertés et de la détention, indique à l’AFP la lieutenant-colonelle Laëtitia Delgado, commandante de la Section de recherches (SR) de Saint-Denis. Une personne a été relâchée sans poursuite à ce stade.
Les huit interpellés dans l’Hexagone font l’objet d’un mandat d’amener et seront présentés ultérieurement à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, ajoute-t-elle.
Parmi ces hommes et ces femmes, âgés de 25 à 40 ans, « un certain nombre de personnes ont des antécédents judiciaires dans le trafic de stupéfiants dans l’Hexagone et d’autres territoires ultramarins », précise la lieutenant-colonelle Delgado.
« Les perquisitions réalisées permettent de saisir: 162.640 euros en numéraire, 3,5 kilos de cocaïne et divers produits stupéfiants (ecstasy, résine de cannabis, MDMA), du matériel de conditionnement dont une presse hydraulique, 12 véhicules, des drones, ordinateurs, nombreux téléphones, une arme de poing et des produits de luxe », détaille la gendarmerie.
Dimanche, « à l’arrivée d’un navire au port maritime de la Réunion, une opération ciblée conduit à la découverte de 497 savonnettes de résine de cannabis dissimulées dans plusieurs véhicules, d’une valeur marchande estimée à plus d’un million d’euros », ajoute-t-on.
La valeur des saisies est estimée à plus de deux millions d’euros au total.
L’enquête a débuté l’an dernier avec la découverte le 5 octobre 2024 par les services des douanes de « huit kilos de MDMA sous forme de cristal, dissimulés dans la roue de secours d’un véhicule neuf débarqué à la Réunion, en provenance du Havre », indique la gendarmerie.
« La valeur marchande de la drogue, d’un taux de pureté de 85%, est estimée à plus de 550.000 euros sur le marché local », précise-t-on.
Les premiers éléments de l’enquête du parquet de Saint-Denis « mettent en évidence une organisation criminelle complexe, impliquant des complicités portuaires pour l’importation des produits stupéfiants ».
Le trafic de stupéfiants était organisé depuis l’Hexagone par l’intermédiaire de mules qui voyageaient en avion ou par le fret automobile maritime.
Alors que les autorités constatent une « montée en puissance des saisies de drogue avec l’interpellation de mules à l’aéroport » de Saint-Denis, « ce dossier montre que la voie maritime » est un point d’entrée des stupéfiants « comme on pouvait le pressentir », développe la commandante de la SR.
Une information judiciaire a été ouverte en mai et les investigations ont été menées entre l’île et l’Hexagone par la SR de Saint-Denis, appuyée par l’Unité nationale de police judiciaire (UNPJ) de la gendarmerie et l’antenne de l’Office anti-stupéfiants de la gendarmerie.




