Microsoft a annoncé dans un communiqué de sa plateforme d’informatique à distance Azure que le Moyen-Orient « pourrait connaître une latence accrue en raison de coupures de câbles sous-marins en mer Rouge ».
La firme américaine n’a pas donné de précisions dans l’immédiat sur les causes de l’incident. Elle a toutefois précisé que le trafic internet n’empruntant pas la région du Moyen-Orient « n’est pas affecté ».
L’organisation de surveillance de l’accès à internet siégeant à Londres NetBlocks, a pour sa part relevé qu’une « série de pannes de câbles sous-marins en mer Rouge a dégradé la connectivité internet dans plusieurs pays, citant notamment l’Inde, le Pakistan et les Emirats arabes unis.
Elle a attribué ces perturbations à des « défaillances touchant les systèmes de câbles SMW4 et IMEWE près de Djeddah, en Arabie saoudite ».
Véritable colonne vertébrale des communications mondiales, les câbles de télécommunications sous-marins acheminent 99% des échanges internationaux de données.
Selon le Comité international de protection des câbles (CIPC), principale organisation du secteur, on enregistre en moyenne 150 à 200 pannes par an à travers le monde.
Si la majorité sont sectionnés par des ancres de navires, ils peuvent aussi être la cible d’attaques.
Cette panne survient alors que les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran lancent régulièrement des attaques contre des navires dans le golfe d’Aden et en mer Rouge en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza, assiégés et soumis à une offensive militaire israélienne d’envergure, consécutive à l’attaque du 7 octobre 2023 du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.
En 2024, les rebelles yéménites avaient démenti avoir visé les câbles sous-marins en mer Rouge.
Environ 1,4 million de kilomètres de câbles en fibre optique traversent les océans, permettant la fourniture de données partout dans le monde pour des services essentiels comme le commerce, les transactions financières, les services publics, la santé numérique et l’éducation.