« Nous sommes désespérés, ayant peu d’espoir de voir nos proches libérés rapidement », disent dans leur message les familles de l’équipage du MV Albedo, un porte-container sous pavillon malaisien capturé en 2010. Ses membres d’équipage viennent de différents pays, dont le Bangladesh, l’Inde et le Sri Lanka.
L’Albedo a sombré le mois dernier dans une mer agitée. Les otages ont depuis été transférés sur un autre bateau, un vieux rafiot lui aussi aux mains des pirates. Leur sort inquiète d’autant plus les familles que le navire ayant sombré, son propriétaire sera certainement moins enclin à payer une rançon aux pirates.
« S’il vous plaît, nous n’avons plus d’autre option que de vous supplier d’épargner la vie des membres de nos familles, les seuls à assurer » un gagne-pain à nos ménages, ont poursuivi les familles, dans une lettre publiée tout juste à la fin du ramadan.
« Depuis trois ans, nous n’avons célébré aucune fête et nous avons même oublié ce que c’est que de rire », ont-elles ajouté.
La lettre a été diffusée par une ONG spécialisée dans l’aide aux otages de pirates, la Maritime Piracy Humanitarian Response.
En janvier 2011, les pirates somaliens détenaient 736 otages et 32 bateaux.
Depuis, à la faveur de patrouilles de plusieurs marines étrangères aux larges des côtes somaliennes, ces statistiques ont chuté.
Mais les pirates détiennent encore au moins 54 otages, souvent originaires de pays qui n’ont pas les moyens de mener des opérations commando pour les secourir.