« Le Panama sera le théâtre d’une opération stratégique avec le Cours combiné de formation aux opérations dans la jungle », du 9 au 29 octobre, a indiqué dans un communiqué le ministère panaméen de la Sécurité publique.
Les marines américains participeront à cet entraînement dans la jungle aux côtés de la force publique du Panama, un pays qui a une police mais pas d’armée.
L’objectif « est d’améliorer l’interopérabilité, de renforcer les capacités et de renforcer la sécurité régionale dans l’un des environnements les plus exigeants de la planète », précise le ministère.
Les États-Unis ont déployé depuis quelques semaines des navires de guerre et un sous-marin dans la mer des Caraïbes, ainsi que des avions de combat à Porto Rico, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination du territoire américain.
L’administration Trump, qui accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro d’être à la tête d’un cartel de drogue, dit avoir dans ce cadre détruit au moins trois embarcations de présumés trafiquants de drogue en provenance du Venezuela, faisant 14 morts.
Caracas considère le déploiement américain comme une « menace militaire ».
En avril, les États-Unis et le Panama avaient signé un accord de coopération permettant le déploiement de troupes américaines autour du canal de Panama, une importante concession faite à Washington même si la possibilité de bases militaires est exclue.
La présence de troupes américaines est une question sensible dans le pays. Les États-Unis, après avoir construit le canal de Panama inauguré en 1914, avaient entamé en 1994 un processus de retrait de leurs bases militaires, installées pour protéger la voie d’eau interocéanique, avant de remettre la gestion du canal aux Panaméens en décembre 1999.
L’actuel déploiement naval américain dans les Caraïbes est le plus important dans la région depuis l’invasion du Panama par les États-Unis en décembre 1989 pour renverser le dictateur Manuel Noriega.