Trois navires de transport de troupes, appartenant comme l’Admiral Tchabanenko à la Flotte du Nord, ont également quitté Severomorsk en compagnie de ce dernier, selon l’agence de presse russe citant une « source militaro-diplomatique ».
Trois autres bâtiments, parmi lesquels deux patrouilleurs — le Iaroslav Moudryi, de la Flotte de la Baltique, et le Smetlivy, de la Flotte de la mer Noire — doivent les rejoindre au cours de leur périple, selon la même source.
Il est « programmé que ce groupe naval se rende dans le port syrien de Tartous » où se trouve une base de ravitaillement et de soutien technique russe, a précisé la même source à l’agence, affirmant que cette opération « n’était pas liée à l’aggravation de la situation en Syrie ».
« Dans le port de Tartous, les navires vont faire des réserves de carburant, d’eau et de vivres », a déclaré la « source militaro-diplomatique » à Interfax.
Le ministère russe de la Défense a indiqué de son côté qu’un groupe de bateaux de guerre, parmi lesquels l’Admiral Tchabanenko, se dirigeait vers l’Atlantique Nord en vue de participer à des manoeuvres d’été dans des zones éloignées, selon Interfax.
Le ministère ne fait aucune mention du port de Tartous dans ses déclarations à Interfax.
Quatre navires de guerre russes sont entrés en Mer Egée mardi au sortir de la mer Noire, en route vers le sud, selon une note d’information transmise à la Grèce et révélée à l’AFP par une source militaire grecque.
Les quatre bateaux doivent traverser la mer Egée du nord au sud, dans les eaux internationales de la Méditerranée orientale, jusqu’à mercredi, selon la note d’information quie ne précise toutefois pas la destination finale des bateaux.
Les navires venaient juste d’émerger mardi en début d’après-midi des détroits des Dardanelles, sous contrôle turc, selon la source militaire grecques.
La Russie, alliée de longue date du régime de Damas, mais qui reçoit cette semaine des représentants de l’opposition syrienne, a appelé mardi à une nouvelle réunion du « Groupe d’action » sur la Syrie.
Le 30 juin, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne) ainsi que la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe s’étaient mis d’accord à Genève sur les principes d’une transition en Syrie, où la révolte contre le régime de Bachar al-Assad est devenue un conflit armé.
Lundi, des responsables chargés des exportations d’armes russes ont assuré que la Russie ne conclurait pas de nouveaux contrats d’armement avec la Syrie, tant que la situation ne serait pas stabilisée dans ce pays.
Cette déclaration a été accueillie avec prudence par l’ONU et Washington.