M. Navalny, qui avait rallié de nombreux partisans avec ses critiques contre la corruption de la Russie de Vladimir Poutine, est mort vendredi à 47 ans dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison.
Dans la capitale polonaise Varsovie, une manifestation a rassemblé une centaine de personnes devant l’ambassade de Russie, en majorité des jeunes dont beaucoup semblaient bouleversés par la mort du leader de l’opposition.
Denislan, un Russe de 29 ans qui n’a pas souhaité donner son identité complète, a expliqué être venu pour protester contre les « assassinats politiques » et voir en Navalny un « symbole de la société civile russe ».
« Je suis ici car la Russie devrait et pourrait être un pays démocratique », a-t-il déclaré d’une voix tremblante.
Des bougies ont été allumées et des fleurs déposées contre le grillage entourant le bâtiment sévèrement gardé de l’ambassade de Russie en Pologne.
« Les fonctionnaires ici sont également responsables de la mort de Navalny », a estimé Natalia Kondel, une Russe qui a fui son pays après avoir protesté contre l’invasion de l’Ukraine.
Les manifestants ont lancé des slogans, dont « Poutine, un assassin », et « Ne jamais oublier, ne jamais pardonner ».
Plusieurs centaines de personnes brandissant des portraits du défunt se sont également rassemblées en Lituanie, pays très critique envers la Russie.
La manifestation s’est tenue au mémorial des victimes de l’occupation soviétique.
Une Russe qui a refusé de décliner son identité et vit en Lituanie depuis l’an dernier a affirmé que Navalny était « une personne qui disait ce (qu’elle) pense et (lui) donnait de l’espoir ».
« Même depuis sa prison, il parvenait à trouver de la force et à en donner à ceux qui résistent », a-t-elle dit. « Je pensais qu’il vivrait toujours », a-t-elle déploré.