« Il n’y a pas encore de date précise, mais mon ministre des Affaires étrangères et le chef du renseignement sont en discussion », a déclaré le chef de l’Etat aux journalistes après la prière du vendredi dans une mosquée d’Istanbul.
« Je pense que cette visite aura lieu en août », a-t-il ajouté.
La Turquie avait aidé à cimenter l’accord sur l’exportation sécurisée des céréales ukrainiennes en Mer Noire l’été dernier, jusqu’à son interruption mi-juillet après le retrait de Moscou.
M.Erdogan s’est dit vendredi d’accord avec la Russie sur la nécessité d’approvisionner les pays africains les moins développés.
« Nous allons transformer les céréales de la mer Noire en farine et les acheminer aux pays africains pauvres et moins développés », a-t-il annoncé sans autre détail.
Le président turc avait appelé mercredi M. Poutine à éviter toute « escalade » dans le conflit avec l’Ukraine après le bombardement d’installations portuaires ukrainiennes.
Il avait aussi insisté, lors d’un entretien par téléphone avec M. Poutine, sur « l’importance de l’Initiative de la mer Noire qu’il considère comme un pont pour la paix », selon les termes de la présidence turque.
Mais les relations entre les deux dirigeants ont fraichi après la visite du chef de l’Etat ukrainien à Istanbul en juillet, quand M. Erdogan a défendu l’entrée de Kiev dans l’Otan et surtout après que Volodymyr Zelensky était reparti avec les cinq principaux commandants du bataillon ukrainien Azov.
Les cinq avaient fait l’objet d’un échange de prisonniers entre Kiev et Moscou dont M. Erdogan s’était porté garant, à la condition qu’ils restent en Turquie jusqu’à la fin du conflit.
Le Kremlin avait dénoncé une « violation directe » de cet accord.