Le secrétaire adjoint à la Défense pour les Affaires de l’hémisphère ouest, Daniel Erikson, doit rencontrer des représentants du gouvernement et de l’armée guyanienne, ainsi que des membres de la Communauté des Caraïbes (Caricom) dont le siège est à Georgetown.
« Sa visite au Guyana souligne l’importance que les Etats-Unis attachent au partenariat bilatéral en matière de défense et de sécurité (…) pour soutenir la stabilité régionale », indique le texte de l’ambassade des Etats-Unis à Georgetown.
Les autorités guyaniennes n’ont pour le moment pas commenté l’arrivée du fonctionnaire, qui intervient un mois après des exercices militaires américains dans ce petit pays anglophone du nord-est de l’Amérique du sud. Le Venezuela avait qualifié ces exercices de « provocation » et fait craindre une escalade armée du conflit territorial.
Lors d’une rencontre entre les deux présidents vénézuélien et guyanien le 14 décembre, les deux pays se sont engagés à ne pas utiliser la force et à ne pas entreprendre des actions pour faire monter la tension.
Toutefois, l’arrivée fin décembre d’un navire de guerre britannique pour des « exercices de routine » avait conduit le Venezuela à lancer des manoeuvres frontalières de plus de 5.000 soldats.
La tension entre Caracas et Georgetown est montée après le lancement en septembre d’appels d’offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l’Essequibo, territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, administré par Georgetown et revendiqué par le Venezuela.
Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l’Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.
Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol. Le Guyana argue que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris. Ce que Londres défend également.