Treize tempêtes tropicales se sont formées cette année depuis début juin dans le bassin atlantique et seulement deux, baptisées respectivement Ingrid et Humberto, ont atteint la force d’un ouragan, mais pas de grande puissance.
Bien que le nombre de tempêtes ait dépassé la moyenne historique de douze, le nombre d’ouragans de force moyenne et majeure est resté en dessous de la moyenne– qui est de six pour les ouragans moyens (catégories 1 et 2), et de trois pour les ouragans majeurs (catégorie 3 et au-delà).
Les ouragans de catégorie 3 et au-delà, dans l’échelle Saffir-Simpson qui en compte cinq, sont considérés de forte puissance, avec des vents d’au moins 178 km/heure.
Dans les catégories 4 et 5, la vitesse des vents est égale ou supérieure à 210 et 250 km/heure respectivement.
« Une combinaison de facteurs météorologiques a atténué plusieurs caractéristiques climatiques qui, historiquement, ont produit des saisons actives d’ouragans », a expliqué dans un communiqué Gerry Bell, un des responsables du bureau de prévisions des ouragans du service de météorologie nationale de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration).
Il a notamment cité « un phénomène atmosphérique qui produit des masses d’air exceptionnellement sec et des cisaillements du vent durant toute la saison des ouragans dans l’océan atlantique et la mer des Caraïbes ».
Selon ce météorologue, « plusieurs éruptions de la couche d’air saharien » ont également contribué à désamorcer la formation de tempêtes tropicales et d’ouragans.
Cette masse d’air se forme au-dessus du Sahara à la fin du printemps jusqu’au début de l’automne, et se déplace vers la partie tropicale de l’Atlantique, transportant de très grandes quantités de poussière et d’air sec qui apparemment bloqueraient les mouvements ascendants des vents.
La NOAA avait pourtant prédit en mai une saison 2013 des ouragans plus active que la moyenne, avec treize à vingt tempêtes tropicales, et trois à six ouragans de forte puissance.