« L’embarcation qui s’avérait être en très mauvais état s’est dégonflée immédiatement après son départ » et « les migrants à son bord se sont alors retrouvés dans l’eau et ont regagné la plage en nageant », a expliqué la préfecture du Pas-de-Calais, dans un communiqué.
« Tous n’étaient pas équipés de gilet de sauvetage », a-t-elle ajouté, dans un contexte de multiplication des tentatives à la faveur de conditions météorologiques favorables.
« Un homme de nationalité indienne d’environ 40 ans », en arrêt cardio-respiratoire, n’a pas pu être ranimé par les gendarmes, qui lui ont fait un massage cardiaque, puis les secours qui ont pris le relais.
Les rescapés ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers et la protection civile. Un correspondant de l’AFP les a vus regroupés dans la cour d’un corps de ferme jouxtant la plage, où des feux ont été allumés pour les réchauffer.
Sous un grand ciel bleu, les côtes anglaises, que tentent de gagner les exilés, sont nettement visibles depuis la plage.
Noyades et bousculades mortelles, sur des canots surchargés à bord desquels peu de passagers disposent de gilets de sauvetage, ont fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début en 2018 du phénomène des small boats, ces frêles embarcations utilisées pour tenter de rejoindre l’Angleterre.
Le pire naufrage de l’année remonte au 3 septembre. Au moins douze migrants, pour la moité mineurs, sont morts quand leur embarcation s’est disloquée.
Les canots souvent surchargés des migrants empruntent l’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, où plus de 600 navires de commerce transitent chaque jour, ce qui en fait un secteur dangereux y compris lorsque la mer semble belle.
Élu en juillet, le gouvernement britannique du travailliste Keir Starmer a promis de s’attaquer à l’immigration illégale en augmentant le nombre d’expulsions de migrants et en luttant contre les passeurs.
Plus de 28.000 migrants sont arrivés en Angleterre après avoir traversé la Manche depuis le début de l’année, selon les chiffres officiels des autorités britanniques.