Dans un communiqué, le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué avoir mené six frappes ayant « détruit » ce drone sous-marin et « 18 missiles balistiques antinavires » dans les zones du Yémen sous contrôle des Houthis après des tirs en direction d’un navire en mer Rouge.
Ce navire — le « Pinocchio », de « propriété singapourienne et battant pavillon du Libéria » selon le Centcom — avait fait état « d’un bruit d’explosion à proximité » alors qu’il était situé au sud-ouest du port yéménite de Salif, avait indiqué l’agence britannique de sécurité maritime UKMTO.
Selon l’agence britannique et le Centcom, l’équipage est sain et sauf, et le navire n’a pas été endommagé.
Cette attaque a été revendiqué dans la nuit par les rebelles Houthis qui ont affirmé avoir ciblé de « façon précise » ce navire. Et l’agence de presse officielle yéménite Saba a fait état de raids américains dans le secteur de Saada, situé dans le nord du Yémen, sous contrôle houthi.
Depuis novembre, les Houthis multiplient les attaques contre des navires marchands et parfois militaires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, poussant de nombreux armateurs à éviter désormais ces passages essentiels pour le commerce international.
Ces insurgés qui contrôlent de vastes pans du Yémen et sont soutenus par l’Iran disent mener leurs attaques en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le Hamas après l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien.
En « soutien » à la population de la bande de Gaza, les opérations vont « s’intensifier » durant le mois du ramadan, qui a débuté lundi, ont indiqué précisé dans la nuit les Houthis dans un communiqué.
Premier allié d’Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale pour « protéger » le trafic maritime sans parvenir à faire cesser les attaques.
Depuis la mi-janvier, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené plusieurs frappes contre les positions des rebelles, lesquels ont désigné aussi les navires américains et britanniques comme des « cibles légitimes » après avoir affirmé initialement viser des navires « liés à Israël ».
« Aujourd’hui on est face à un débordement de la violence en haute mer de façon décomplexée, en mer Noire et Rouge », a affirmé lundi depuis la base navale de Toulon (sud de la France) Laurent Saunois, commandant de la frégate Languedoc, qui avait été déployée en mer Rouge.