Pour 62,8% des 1.010 Espagnols sondés par l’institut Elcano, le gouvernement conservateur espagnol a « bien » ou « très bien » réagi dans la crise provoquée par l’installation d’un récif artificiel de 70 blocs de béton empêchant l’accès des pêcheurs espagnols à une zone riche en fruits de mer dans les eaux autour du rocher revendiquées par Madrid et Londres.
Egalement, 48,1% des Espagnols sondés ont assuré qu’ils soutiendraient une décision de fermeture de l’espace aérien espagnol aux avions desservant Gibraltar, et 46,2 approuveraient une fermeture de la frontière terrestre avec le territoire britannique.
Madrid conteste la perte de sa souveraineté au profit du Royaume-Uni voici trois siècles sur ce territoire de 6,8 kilomètres carrés à l’extrême sud de la péninsule ibérique, peuplé d’environ 30.000 personnes.
La tension entre l’Espagne et Gibraltar est montée d’un cran samedi, Madrid ayant décidé, selon la presse, de bloquer le passage de camions de pierres destinés à un projet immobilier.
La veille, le chef du gouvernement de Gibraltar Fabian Picardo avait rejeté la demande de Madrid de retirer les blocs de béton.
Depuis l’installation du récif artificiel Londres et Madrid ont décidé de porter leurs différends sur la souveraineté de Gibraltar devant les instances et tribunaux internationaux et s’accusent mutuellement de jeter de l’huile sur le feu.
Entretemps, les files d’attente à la frontière s’allongent régulièrement en raison d’un renforcement des contrôles espagnols, vus par Gibraltar comme des mesures de représailles.