Cette grève avait fait rester à quai les ferries du pays reliant le continent avec les îles en pleine rentrée touristique, provoquant d’importantes perturbations.
Le bras de fer entre le puissant syndicat des marins, Pno, et les armateurs concernait une augmentation des salaires. Le Pno avait réclamé il y a un mois une augmentation de 5%, mais l’Union des entreprises de ferries (SEEN) ne leur avait initialement offert que 1%.
Après une première grève de 24 heures lundi, au cours de laquelle aucun ferry n’avait quitté les grands ports du pays, le Pno avait décidé de prolonger de 24 heures son mouvement mardi pour faire monter la pression sur la SEEN.
Mardi après-midi, la SEEN a finalement reculé en proposant une augmentation de 2% pour 2018, acceptée par le Pno à l’issue d’une réunion.
Se félicitant de cette évolution, le Pno a précisé mardi dans un communiqué que cette augmentation aurait « un effet rétroactif, soit des augmentations à partir de janvier 2018 ».
« Tout en étant conscients de nos responsabilités et souhaitant avoir un esprit positif, nous avons décidé la suspension imminente de notre grève », a précisé le texte.
Les armateurs avaient évoqué lundi « de sérieux problèmes » provoqués par cette grève.
Le Pno, comme d’autres syndicats en Grèce, se plaint du gel des salaires pendant la crise traversée par le pays depuis neuf ans.
Cette grève était la première depuis la sortie officielle du pays le 20 août des programmes de prêts UE-FMI ayant assuré sa survie financière depuis 2010, en échange de mesures d’austérité strictes.
Le Premier ministre Alexis Tsipras s’est engagé vendredi à augmenter le salaire minimum, tombé à 586 euros contre environ 760 avant la crise de la dette.
