Pour l’équipe internationale qui vient d’achever une mission de trois semaines sur place entre le Péloponnèse et la Crète, cette campagne était aussi l’occasion de tester un scaphandre articulé « Exosuit » de conception canadienne permettant de plonger à des profondeurs jamais atteintes durant plusieurs heures.
Lors des fouilles, les archéologues ont découvert un seconde emplacement où des vestiges et des amphores ont été mis au jour. Pour le ministère de la Culture cette découverte « pose de nouvelles questions scientifiques: s’agit-il d’un second navire englouti ou de la continuité du premier naufrage? ».
L’espoir de découvrir un second navire u contenu aussi riche que le premier est l’un des moteurs de cette expédition associant les services archéologiques grecs et le Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) du Massachusetts, aux Etats-Unis.
Outre la réalisation d’une cartographie complète des lieux en 3D, les archéologues ont répertorié dans un logiciel toutes les avancées réalisées depuis la découverte du navire par des pêcheurs d’éponge grecs en 1900 puis de nouveau exploré lors d’une expédition du commandant Cousteau en 1976.
Parmi les objets de valeur remontés en septembre figurent une lance en bronze provenant certainement d’une statue, une bague en bronze, une partie de l’ancre et des pichets intacts, indique le ministère.
Une seconde mission devrait avoir lieu au printemps 2015, a appris l’AFP de source proche des fouilles.
En un siècle de fouilles, des centaines d’objets ont été découverts sur le site de ce naufrage, dont des statues en bronze et en marbre, qui remplissent plusieurs salles du Musée archéologique d’Athènes.
Mais la trouvaille la plus fameuse reste le « mécanisme d’Anticythère », vieux de plus de 2.000 ans, la plus ancienne machine à calculer astronomique, qui a bouleversé la connaissance des sciences antiques.