En octobre 2020, le ministère des Finances grec avait lancé un appel d’offres international pour l’acquisition de ce chantier naval. Le prix de départ était fixé à 30,7 millions d’euros.
Ancien fleuron de la construction navale grecque, historiquement lié à sa marine, dont il a construit ou réparé de nombreux vaisseaux de guerre depuis la fin des années 1930, le chantier de Skaramangas était en proie depuis des années à des problèmes financiers.
Le plus important chantier naval de Méditerranée orientale, selon le ministère grec des Finances, avait été repris en 2010 par le groupe de construction navale Privinvest de l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa.
Mais, plombée par des dettes depuis 2011, l’entreprise avait été placée en 2018 sous gestion spéciale par la justice grecque, en vue de la reprise par un investisseur de ses activités civiles, une procédure de règlement accéléré du sort des entreprises en faillite.
« Le chantier naval de Skaramangas, pendant des décennies, était plongé dans l’incertitude, accumulant les problèmes et les dettes », a souligné mercredi dans un communiqué le ministre de l’Économie Christos Staikouras.
« Le gouvernement précédent a simplement placé le chantier naval sous gestion spéciale, sans aucune autre initiative. Le gouvernement actuel, dès le début, s’était fixé comme priorité, de rétablir le destin incertain du plus grands chantiers navals du pays », a ajouté le ministre.