« La majorité des liaisons maritimes vers les îles ne vont pas être effectuées », a déclaré à l’AFP une responsable du bureau de presse du ministère de la Marine marchande.
Le syndicat des marins (Pno) a décidé la poursuite du mouvement de grève lancée jeudi, après une rencontre « infructueuse », selon lui, vendredi avec le ministre de la Marine marchande, Costis Moussouroulis.
« Le ministre s’est montré intransigeant et a insisté sur le projet de loi » sur la restructuration du secteur, qui prévoit notamment une réduction de l’équipage des ferries, a indiqué un communiqué du Pno.
« La grève de 48 heures concerne toute catégorie de bateau et commence à 04H00 GMT samedi », souligne ce texte.
Le syndicat a appelé à des rassemblements samedi et dimanche après-midi sur une place du Pirée, principal port du pays près d’Athènes.
« Le projet de loi du gouvernement va détruire le secteur, où actuellement plus de 7.000 marins grecs sur un total de 15.000 sont au chômage », a expliqué Yannis Halas, secrétaire général du Pno, lors d’une conférence de presse.
Outre les marins, des mouvements de grèves contre la poursuite de la rigueur pour la quatrième année consécutive ont été observés ces deux dernières semaines par les employés des transports en commun et les médecins hospitaliers.
Les deux principales centrales grecques, l’Adedy du secteur public et la GSEE du privé, ont appelé à une grève générale le 20 février, juste avant l’arrivée à Athènes des représentants de la troïka des créanciers, UE-BCE-FMI, en vue du contrôle régulier des comptes grecs et la poursuite des versements des prêts.
Le gouvernement de coalition, droite, socialistes et gauche modérée, insiste sur la poursuite du plan d’austérité, dicté par les bailleurs de fonds, en soutenant que c’est « la seule voie » pour sortir de la crise qui frappe le pays depuis 2010.