Des navires censés se consacrer essentiellement à la pêche à l’espadon ont en fait capturé quatre fois plus de requins, en terme de poids, avec leurs lignes de fond équipées de milliers d’hameçons, a déclaré l’association écologiste dans un rapport basé sur les informations recueillies par son bateau Esperanza, qui s’est rendu dans la région en début d’année.
« C’est absolument immoral de tuer des requins et d’autres espèces sauvages en employant ces horribles techniques de pêche », s’est indigné dans un communiqué William McCallum, responsable de la campagne de Greenpeace « Protège les océans ».
« Désormais nous dénonçons les coupables en mer, mais nous avons besoin en urgence d’un traité fort et de limites de pêche plus strictes pour sauvegarder nos océans », a-t-il ajouté.
Le requin Mako, le plus rapide du monde, et le petit requin taupe figurent parmi les espèces de squales les plus pêchées dans l’Atlantique Nord, selon Greenpeace.
Elles figurent toutes les deux sur la liste des espèces en danger établie chaque année par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Les navires de pêches espagnols et portugais capturent jusqu’à 25.000 requins mako par an, selon Greenpeace.
Les associations de protection de l’environnement alertent sur les conséquences de la disparition des requins du sommet de la chaîne alimentaire, qui provoquerait une prolifération des espèces de poissons plus petites et mettraient en cause l’équilibre écologique.