La dirigeante danoise effectue ces derniers jours une tournée des capitales européennes afin de chercher du soutien face aux convoitises du nouveau président américain sur ce territoire danois autonome.
« En ce qui concerne la sécurité dans le Grand Nord et la région de l’Arctique, le Premier ministre a rendu hommage au rôle important que joue le Danemark et a salué la récente annonce (du gouvernement danois) d’un nouveau paquet militaire pour défendre l’Arctique face aux activités hostiles », a indiqué un porte-parole de Downing Street après la rencontre.
« Les deux dirigeants sont convenus de renforcer leur coopération face aux menaces » dans cette région en partenariat avec leurs alliés, a-t-il ajouté, sans mentionner explicitement le Groenland.
De son côté, Mette Frederiksen s’est félicitée d’une « très bonne réunion » avec son homologue britannique, lors d’une déclaration à la presse à l’issue de leur entretien.
« Nous sommes convenus ce soir de travailler en étroite collaboration sur la région arctique et sur la nécessité de garantir l’environnement sécuritaire dans ce que nous appelons le Grand Nord, y compris le Groenland et la région arctique en général », a-t-elle indiqué.
Mme Frederiksen s’est déjà rendue la semaine dernière à Paris et Berlin pour obtenir l’appui des dirigeants français et allemand.
Donald Trump a indiqué à plusieurs reprises qu’il souhaitait que l’île arctique – qui revêt une importance stratégique et contiendrait d’importantes réserves inexploitées de minerais et de pétrole – soit rattachée aux Etats-Unis.
Dans une interview accordée à la chaîne Fox News le week-end dernier, le vice-président américain J.D. Vance a déclaré que le Groenland était « vraiment important » pour la « sécurité nationale » des Etats-Unis. « Franchement, le Danemark, qui contrôle le Groenland, ne fait pas son travail et n’est pas un bon allié », a lancé M. Vance.
Lundi, Mme Frederiksen a insisté sur le fait que le Danemark était « l’un des plus importants et des meilleurs alliés des Etats-Unis ».
Au lendemain de l’investiture de Donald Trump, le Premier ministre du Groenland Mute Egede avait insisté sur le fait que les Groenlandais « ne veulent pas être Américains ».
Les dirigeants danois soulignent, eux, que le Groenland appartient aux Groenlandais.