Depuis fin janvier, des agents du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG) mènent une grève pour des revendications portant sur leur complémentaire santé et leur prévoyance.
« En raison du mouvement social en cours, la distribution de l’eau est très perturbée », écrit le SMGEAG dans un communiqué. « Par conséquent, des manques d’eau et des baisses de pression se font ressentir sur de nombreuses communes » de l’archipel guadeloupéen, ajoute le syndicat mixte.
La grève se double d’une crise de gouvernance: le directeur général de la structure, Marcus Agbekodo, a annoncé mercredi sa démission en raison notamment du « climat délétère actuel », en dénonçant son éviction des « orientations stratégiques du syndicat depuis plusieurs mois ».
Ferdy Louisy, président du syndicat mixte fraîchement élu, avait expliqué en janvier devant la presse que « si le personnel (…), si les collectivités, la population, les usagers ne participent pas au plan de redressement, au 31 décembre 2025, le SMGEAG c’est terminé ».
Le SMGEAG enchaîne les crises sociales, de trésorerie et de gouvernance depuis sa création en 2021 par la loi. Et ce malgré les plans d’investissement successifs et la supervision de l’Etat, impliqué dans « une gouvernance à quatre » aux côtés de la région, du département et du syndicat lui-même.
Un rapport de la Chambre régionale des comptes sur la situation financière du SMGEAG est attendue dans les prochaines semaines.