La délimitation de cette « zone interdite » – le cratère sud du volcan – n’est pas la conséquence « d’un risque d’éruption phréatique ou volcanique proche » mais est due à « un phénomène de fumerolles plutôt lié au réchauffement climatique », a expliqué à l’AFP Franck Dorge, le directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe Xavier Lefort.
Ces gaz s’échappant du volcan en activité peuvent atteindre « 210 degrés » et « gravement brûler » des promeneurs, a-t-il ajouté.
La préfecture de Guadeloupe a publié jeudi un arrêté d’interdiction autour du sommet, qu’elle a présenté aux journalistes vendredi.
Ces fumerolles, qui existaient déjà, sont « devenues de plus en plus larges avec des débits de plus en plus élevés et des températures de plus en plus hautes », a précisé à l’AFP Ivan Vlastelik, le directeur de l’observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe.
« Il n’y a pas d’anomalie soudaine (…) mais une progression régulière de l’activité » du volcan, a-t-il ajouté.
La zone interdite d’accès était jusqu’alors comprise dans un « périmètre de sécurité » à l’accès règlementé autour du sommet de la Soufrière.
Cette zone, créée en 2019, recouvre plusieurs gouffres situés au sommet du volcan. Elle n’est accessible qu’avec un guide agréé et des « équipements individuels de protection respiratoire », comme des masques à oxygène, pour limiter l’exposition aux vapeurs de souffre.
Depuis 1992, l’activité sismique du volcan de la Soufrière, haut de 1.467 mètres, s’est intensifiée. Elle a été plutôt lente jusqu’en 2007 puis les scientifiques ont noté « une accélération des événements », selon M. Vlastelik, et le volcan est sous surveillance permanente.