Le jeune homme de 26 ans, soupçonné d’avoir mangé une partie du coeur d’un vieillard de 90 ans tué le 15 novembre, avait passé des suivis médicaux “de manière normale”, a déclaré à l’AFP le commandement du régiment.
“C’est un marsouin qui a servi au régiment pendant cinq ans” avant de quitter le service actif le 5 novembre. Il avait quitté le régiment, quelques jours plus tôt, fin octobre.
“Il ne nous a posé aucun problème durant son passage” au cours duquel il a évolué jusqu’au grade de caporal, a-t-on souligné de même source.
“Dans le cadre de ses missions en Afghanistan il a fait toute la préparation qui précède, et, à son retour il a participé aux séances retour de manière normale”, a-t-on ajouté de même source.
Une prolongation de contrat, qu’il a refusée, lui avait même été proposée, a-t-on indiqué de même source en confirmant une information révélée par Centre-Presse.
“Dans les procédures de suivi pour les militaires de rang, quand les états de service ne présentent aucune anomalie, l’institution propose de re-signer”, a-t-on indiqué, ajoutant que l’ancien militaire avait également “refusé la reconversion qu’on lui proposait”.
“Il avait indiqué qu’il était certain de trouver +un job+” pour travailler dans le domaine “de la peinture”.
Natif de Tarbes, l’homme a dit après son arrestation avoir “obéi à un message d’origine supérieure”. Un examen psychiatrique indique qu’il était en plein “délire mystique”.
Le commandement du RICM a souligné que ses pensées “sont tournées vers la famille et les proches frappés par ce drame”.
“Le RICM appartient à la 9e brigade légère blindée de marine du commandement de la force d’action terrestre (CFAT) et assure en priorité les actions extérieures mais participe aux missions d’intervention en Centre Europe et à la défense du territoire national comme aux missions valorisantes à caractère humanitaire”, indique l’armée de terre sur son site internet.
Le procureur de la République à Tarbes, Chantal Firmigier-Michel, a pour sa part déclaré à l’AFP que des vérifications sont en cours sur ce sujet mais que “ça ne préjuge absolument pas du lien” entre son ancien métier et les faits.