Îlots baptisés par Tokyo en mer de Chine orientale: une « farce » selon Pékin

Le Japon a attribué vendredi des noms à environ 160 îlots à la limite intérieure de ses eaux territoriales, dont cinq dans l’archipel des Senkaku, contrôlé par Tokyo mais que la Chine revendique sous le nom de Diaoyu.

« Cette farce ne vas pas changer la souveraineté chinoise sur les îles Diaoyu », a réagi dimanche dans un commentaire au ton cinglant l’agence officielle Chine nouvelle.

« Le Japon peut bien croire que baptiser officiellement ces îlots est une façon d’afficher sa souveraineté sur eux, mais il faudrait lui rappeler que les îlots en question ont déjà un nom… en chinois », a poursuivi le média d’Etat.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a quant à lui estimé que l’annonce nippone « était illégale et sans validité aucune ».

Cette opération « ne change rien au fait que les îles Diaoyu et les îlots qui en dépendent font partie du territoire chinois », a assuré son porte-parole Qin Gang, dans un communiqué.

Les relations entre Pékin et Tokyo, les deux plus importantes puissances économiques asiatiques, se sont envenimées ces deux dernières années en raison du vif différend territorial lié à cet archipel, dont le Japon avait nationalisé trois des île en 2012.

Chine nouvelle a par ailleurs rappelé que, lorsque le Japon avait pris l’initiative en mars 2012 de baptiser 39 îlots inhabités, dont sept dans l’archipel contesté, Pékin avait promptement réagi en annonçant avoir attribué un nom chinois à 71 îlots.

Selon la Chine, le nom en mandarin des « îles Diaoyu » apparaît pour la première fois dans des écrits publiés au début du XVe siècle, prouvant que les Chinois avaient déjà découvert et nommé l’archipel à cette époque.

Pékin envoie régulièrement des navires dans les parages des îles disputées, et le chassé-croisé des navires de garde-côtes des deux pays dans la zone fait redouter un éventuel incident armé.

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