M. Zarif a tenu ces propos à quelques jours du premier anniversaire de la mort du puissant général iranien et artisan de la stratégie régionale de Téhéran, Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 dans une frappe américaine à Bagdad ordonnée par Donald Trump. Les deux ennemis n’étaient alors pas passés loin de l’affrontement direct.
Le porte-avions américain USS Nimitz a été déployé fin novembre dans le Golfe tandis que deux bombardiers américains B-52 ont survolé la région le 10 décembre dans une démonstration de force dirigée notamment contre l’Iran.
« Au lieu de combattre le nouveau coronavirus aux Etats-Unis, Donald Trump et ses complices gâchent des milliards pour faire voler des B-52 et envoyer l’armada dans NOTRE région », a tweeté M. Zarif.
« Des renseignements irakiens ont signalé l’existence d’un complot pour FABRIQUER un prétexte afin de (lancer) une guerre », a-t-il ajouté.
Après la mort de Soleimani, l’Iran avait riposté en tirant des missiles sur des bases irakiennes abritant des soldats américains présents dans le cadre de la coalition internationale antijihadiste.
« L’Iran ne cherche pas la guerre mais répondra OUVERTEMENT et DIRECTEMENT pour défendre son peuple, sa sécurité et ses intérêts vitaux », a encore écrit M. Zarif.
La semaine dernière, M. Trump avait indiqué qu’il tiendrait l’Iran pour « responsable » de toute attaque meurtrière contre des Américains en Irak, après avoir accusé Téhéran d’être derrière des tirs de roquettes contre l’ambassade américaine à Bagdad le 20 décembre.
Le chef de la diplomatie iranienne avait alors répondu en mettant en garde M. Trump contre tout « aventurisme » avant son départ de la Maison Blanche le 20 janvier, après un mandat durant lequel il a mené une campagne de « pression maximale » sur Téhéran, avec comme points culminants le retrait unilatéral de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et le rétablissement de lourdes sanctions contre la République islamique.
Des dizaines d’attaques, des tirs de roquettes surtout, ont visé au cours de l’année écoulée les intérêts américains en Irak, Washington accusant les factions armées pro-iraniennes. Mais les tirs s’étaient faits plus rares à partir d’octobre après une trêve annoncée par les groupes pro-iraniens.