Le projet, impliquant l’entreprise publique israélienne Europe-Asia Pipeline Company (EAPC) et une société israélo-émiratie appelée MED-RED Land Bridge Ltd, n’a pas encore été lancé, mais les militants estiment qu’il menace les coraux du nord de la mer Rouge, au large de la ville balnéaire israélienne d’Eilat.
Un examen des risques a conclu que le projet « ne remplissait pas les conditions » imposées par le gouvernement et n’était donc pas valable, a annoncé dimanche le ministère israélien de la Protection de l’environnement.
Dans une lettre adressée à l’EAPC, le ministère a ajouté qu’il « retardait l’évaluation des préparatifs en vue d’accroître l’activité dans le port d’Eilat, en attendant des discussions et une décision du gouvernement » sur le projet.
Les ONG de défense de l’environnement israéliennes ont contesté le projet devant les tribunaux, invoquant les risques de fuite ou de déversement, compte tenu des dizaines de millions de tonnes de pétrole brut qui devraient transiter par Israël chaque année. L’EAPC a rejeté ces arguments en assurant que le risque restait minime.
L’accord prévoit que le pétrole du Golfe soit acheminé par voie maritime jusqu’au port d’Eilat puis transporté par oléoduc à travers Israël jusqu’au port méditerranéen d’Ashkelon, d’où il serait expédié vers l’Europe.
Le bureau du Premier ministre Naftali Bennett a « demandé au tribunal un délai supplémentaire, afin de répondre à la pétition déposée par les organisations environnementales », a déclaré un porte-parole du gouvernement.
La décision de geler la mise en oeuvre du projet a été prise par la nouvelle ministre, Tamar Zandberg, du parti de gauche Meretz, qui s’est ouvertement opposée à l’accord.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’établissement officiel des relations diplomatiques entre l’Etat hébreu et ce pays arabe du Golfe l’année dernière. Depuis, les nouveaux partenaires ont multiplié des initiatives communes dans divers secteurs.