Ces hommes ont été arrêtés dans trois opérations distinctes par les forces de l’ordre.
Il s’agit de quatre Tunisiens, accusés d’être à l’origine du débarquement à Augusta (Sicile) de 1.300 migrants, d’un Syrien et d’un Marocain, soupçonnés d’avoir favorisé l’entrée illégale de 257 Erythréens à Porto Empedocle (Sicile).
Un autre Tunisien a quant à lui été interpellé pour avoir fait débarquer, sur le sol de Pozzallo (Sicile), 266 migrants.
Ce dernier, âgé de 34 ans, a expliqué aux enquêteurs s’être fait aborder par un homme dans un bar de Libye lui proposant de partir pour l’Italie.
« Au départ, il m’a dit qu’il me ferait payer 1.000 dinars libyens (607 euros) puis, après avoir appris que je serai embarqué sur un bateau de pêche, il m’a proposé une réduction », a raconté l’homme, cité par l’agence Ansa.
« Finalement, il m’a proposé de me payer 1.500 dollars (1.103 euros) une fois la traversée accomplie, à condition que j’arrête le bateau dans les eaux internationales », a-t-il ajouté.
Selon des témoins, chacun des migrants aurait payé en moyenne 1.500 dollars (1.103 euros) le passage. L’achat d’un gilet de sauvetage est « en option », soit 200 dollars (147 euros) supplémentaires, y compris pour les enfants et les femmes enceintes.
Samedi, la Marine italienne a annoncé avoir secouru en 24 heures près de 3.000 migrants, dont certains se trouvaient près de l’île de Lampedusa, où plus de 400 personnes avaient trouvé la mort à l’automne dernier.
Près de 40.000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes pendant les cinq premiers mois de 2014, avait annoncé la semaine dernière le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano.
L’année 2013 avait vu l’arrivée de 43.000 migrants en Italie. Ce chiffre devrait donc être dépassé dès le premier semestre 2014.