« Je démissionnerai de mon poste de chef de l’état-major maritime le 19 juillet et prendrai ma retraite », a déclaré l’amiral Ryo Sakai, l’officier en uniforme le plus gradé de la Force maritime d’autodéfense (MSDF).
« En tant que chef de l’état-major maritime, je suis responsable de la formation du personnel et de la gestion organisationnelle de la force, et je suis à juste titre tenu responsable d’avoir manqué à mes devoirs en tant que gestionnaire des secrets spécifiés », a déclaré M. Sakai à la presse.
Le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi, a par ailleurs déclaré que des « mesures disciplinaires » avaient été prises à l’encontre de plus de 200 personnes.
« Les activités des Forces d’autodéfense reposent sur la confiance du public, et ces incidents, qui ne doivent jamais se produire, sont extrêmement regrettables », a déclaré M. Hayashi devant des journalistes.
« À partir de maintenant, sous la direction du ministre de la Défense, j’espère que le ministère et les Forces d’autodéfense travailleront ensemble pour s’assurer que des mesures sont prises afin d’empêcher qu’un tel incident ne se reproduise », a-t-il ajouté.
Le ministère de la Défense avait annoncé en avril que cinq officiers supérieurs, dont un capitaine de destroyer, avaient été sanctionnés après qu’un officier non habilité a manipulé des informations sur la position de navires étrangers.
Le ministre de la Défense, Minoru Kihara, avait assuré à l’époque que les informations n’avaient pas été divulguées à des tiers, mais que le gouvernement « prenait ces incidents très au sérieux ».
Cette polémique s’ajoute à plusieurs affaires embarrassant l’armée japonaise, qui renforce ses capacités, encouragée par les États-Unis, en réponse à l’affirmation militaire croissante de la Chine.
L’un de ces scandales a surgi après les accusations d’agressions sexuelles portées par une ancienne soldate en 2021 contre trois de ses collègues, une affaire devenue un nouveau symbole du mouvement #MeToo dans le pays.
Les trois hommes ont été condamnés l’an dernier à de la prison avec sursis à l’issue d’un procès très médiatisé.
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