Washington et Pékin multiplient les points de friction dans les domaines militaire, diplomatique, technologique et économique.
Les Etats-Unis ont accru leur présence en Asie-Pacifique pour contrer la Chine qui a récemment organisé plusieurs séries d’exercices militaires autour de Taïwan.
Mais ces puissances concurrentes ont toutes deux dépêché des navires de guerre aux manoeuvres maritimes multilatérales « Komodo » (MNEK) organisées par l’Indonésie dans l’est de son territoire au large de l’île de Célèbes de lundi à jeudi.
La marine américaine a sur place une frégate légère, a déclaré dimanche à l’AFP un porte-parole de l’ambassade américaine à Jakarta.
Ces exercices vont permettre aux Etats-Unis de « se joindre à des nations ayant la même attitude, nos alliés et partenaires, pour relever des défis communs », comme des missions humanitaires et de réponse aux catastrophes naturelles, a-t-il précisé.
Le ministère chinois de la Défense a annoncé la semaine dernière envoyer un destroyer et une frégate à l’invitation de la marine indonésienne.
La Russie doit aussi dépêcher des bâtiments, selon une liste diffusée par les autorités indonésiennes, tandis que l’Australie fait participer une frégate et le chef de sa marine, le vice-amiral Mark Hammond.
Au total, 17 navires étrangers doivent être déployés et une vingtaine en ce qui concerne l’Indonésie.
« Les exercices MNEK sont un entraînement non guerrier qui donne la priorité à la coopération maritime dans la région », a expliqué le porte-parole de la marine indonésienne I Made Wira Hady.
Les tensions entre Washington et Pékin se sont multipliées cette année avec la question de Taïwan, une île ayant un gouvernement indépendant soutenue par Washington que la Chine considère comme faisant partie de son territoire.
Deux incidents ayant impliqué les forces armées américaines et chinoises dans le détroit de Taïwan et en mer de Chine méridionale se sont produits ces dix derniers jours.
Le ministre de la Défense des Etats-Unis Lloyd Austin a jugé samedi à un sommet à Singapour « essentiel » de renouer le dialogue avec la Chine pour éviter des « malentendus » pouvant mener à un conflit entre ces deux puissances militaires.