Avec cet « investissement majeur de l’Etat », il s’agit de remplacer les SNLE de la classe Le Triomphant en service et lancés entre 1994 et 2008. D’où leur qualification de « SNLE 3G », pour troisième génération depuis le premier SNLE français mis à l’eau en 1967.
Un contrat de « plusieurs milliards d’euros » avait été notifié en février 2021 pour la phase dite de « conception générale » de ces submersibles, avait alors indiqué le ministère.
Celui-ci couvre « les études de développement jusqu’à fin 2025, les approvisionnements longs délais, la réalisation des premiers éléments de la coque et de la chaufferie du premier SNLE 3G, ainsi que l’adaptation des moyens industriels de fabrication de Naval Group aux spécificités du SNLE 3G », selon Naval Group.
L’industriel naval de défense assure la maîtrise d’oeuvre d’ensemble de la fabrication des sous-marins, en cotraitance avec TechnicAtome pour la réalisation des chaufferies nucléaires, dont la fabrication de la première cuve a déjà débuté.
Quelque 634 millions d’euros sont prévus pour le programme pour la seule année 2024. Celui-ci mobilise plus de 400 entreprises représentant 3.000 emplois directs, selon Naval Group.
La France considère la dissuasion comme son assurance-vie face aux menaces contre ses intérêts existentiels. Les SNLE français -au nombre de quatre pour en avoir un en permanence en patrouille- constituent le socle de la stratégie nucléaire au côté de deux escadrons d’avions de combat Rafale pouvant emporter le missile nucléaire ASMP-A.
Les SNLE 3G embarqueront les « futures versions du missile stratégique M51 », selon le ministère.
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