Le groupe, actif dans les services pour le transport maritime et aérien ainsi que dans le transport routier, a ramené la barre aux environs de 1,45 à 1,65 milliard de francs suisses (1,55 à 1,76 milliard d’euros), contre 1,50 à 1,75 milliard de francs visés auparavant.
Cet ajustement se fait uniquement pour des raisons de variations de changes, les perspectives pour ses activités sous-jacentes restant « inchangées », a insisté le groupe dans un communiqué.
« Le +Liberation Day+ a marqué un tournant au deuxième trimestre », a fait valoir Kuehne+Nagel dans le communiqué en référence aux annonces de la Maison Blanche de début avril sur les droits de douane, expliquant que le billet vert a depuis connu une « phase prolongée d’affaiblissement », ce qui a pesé en particulier sur ses activités dans le fret maritime, facturées en dollars.
Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires de ses activités liées au transport maritime s’est accru de 11% en monnaies locales, mais sa progression s’est limitée à 4% une fois converti en francs suisses sous le poids des effets de changes.
En incluant le fret maritime, le transport routier et la logistique, son chiffre d’affaires pour le trimestre a progressé de 8% hors effets de changes, mais de seulement 2% après conversion en francs, à 6,1 milliard de francs.
Par comparaison, les analystes interrogés par l’agence suisse AWP l’escomptaient en moyenne aux alentours de 6,2 milliards.
Son bénéfice net s’est également inscrit en-dessous des prévisions, en recul de 15% par rapport à la même période un an plus tôt, à 252 millions de francs, contre 254 millions attendu.
A 09H11 GMT, le titre s’adjugeait cependant 0,23% à 173,65 francs suisses, à contre-tendance du SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en repli de 0,08%.
Dans une note de marché, Gian Marco Werro, analyste à la Banque cantonale de Zurich, estime toutefois, que ces résultats, bien qu’inférieurs aux attentes, sont « compréhensibles », compte tenu de l’environnement « hautement volatil » auquel Kuehne+Nagel est confonté.
De plus, le cours de l’action intégrait déjà « beaucoup de pessimisme » alors que le groupe reste, selon lui, « équipé » pour affronter « un environnement « difficile ».
En avril, le titre avait fortement chuté dans les jours suivants les annonces sur les droits de douane mais a depuis regagné une partie du terrain perdu.