Le 8 janvier dernier, le Tribunal de grande instance de Paris a jugé la Fin « recevable en toutes ses demandes », alors que la Fédération a rompu en 2016 le contrat qui la liait à Reed pour l’organisation des salons nautiques de Paris et de Cannes.
Dans sa décision, le TGI a « fait interdiction à la société +Reed Exposition+ de se présenter, auprès de quiconque, comme l’organisateur du Yachting Festival » et jugé « nul et de nul effet » un article au coeur du litige avec la société Reed. Celui-ci prévoyait qu’en cas de résiliation du contrat entre la Fin et Reed, cette dernière exploitait le Yachting Festival de Cannes jusqu’en 2041.
Mais Reed peut faire appel de cette décision, ce qui prolongerait le conflit sur le plan judiciaire. La Fin souhaite donc trouver un accord profitant à toutes les parties pour préserver la filière nautique en France, dont le Yachting Festival de Cannes est une vitrine à l’international.
Elle s’est vu notifiée le jugement mardi, ce qui fait courir le délai d’un mois pour un éventuel appel.
« Il nous semble important que ce mois soit mis a profit pour essayer de trouver une solution de transition pragmatique », a déclaré Yves Lyon-Caen.
« Un appel maintiendra sur cet événement une situation de précarité et d’incertitude mauvaise pour les exposants, les collectivités, et donc pour l’industrie, qui ne peut que freiner les investissements et les plans à moyen terme, et ne peut donc que nuire au salon lui-même », a poursuivi Yves Lyon-Caen.
« Il nous paraît préférable d’engager une négociation pour organiser une transition pragmatique plutôt que de prolonger un contentieux qui constitue un vrai danger » pour la filière, a-t-il ajouté, en se félicitant toutefois de cette « très belle victoire pour l’industrie nautique française » sur le plan judiciaire.
La Fin est propriétaire des salons le Nautic de Paris et le Yachting Festival de Cannes, qui représentent un des principaux canaux de vente de l’industrie où environ 70% des transactions sont réalisées. Le salon de Cannes est d’autant plus important qu’il est très orienté vers l’international.
L’industrie nautique représente 4,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 75% à l’export. Elle représente 5.000 entreprises et 42.000 emplois.