La filière pêche signe un contrat stratégique pour encadrer sa transformation

Paris, 22 fév 2025 (AFP) – L’ensemble des acteurs de la filière pêche a signé samedi au Salon de l’agriculture un contrat stratégique de filière, avec une enveloppe de 700 millions d’euros promise pour financer sa transition énergétique, le renouvellement de sa flotte et « répondre aux attentes des consommateurs ».

Du chalut à l’assiette, les acteurs de la filière ont signé ce contrat avec Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique mais aussi de la Mer et de la Pêche, et en présence d’Emmanuel Macron, qui a déambulé dans les allées tout au long de cette première journée du Salon.

Une signature qui rappelle les objectifs pour la filière, a déclaré la ministre: « Défense de nos pêcheurs de la concurrence déloyale, adaptation de la filière aux goût des consommateurs, modernisation de la flotte, pêche durable protectrice et respectueuse de la biodiversité… »

En 2023, le président avait annoncé lors des Assises de l’Économie de la Mer une enveloppe de 700 millions d’euros, fondée sur la future fiscalité de l’éolien en mer, pour soutenir la transformation économique, sociale et environnementale de la filière pêche.

Le contrat stratégique, signé par France Filière Pêche, Régions de France et le Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CNPMEM), fixe « le cadre de ces investissements et travaux autour de six axes prioritaires ».

Cela va « nous permettre de rebondir après de multiples crises et (…) de projeter une filière qui aujourd’hui est mise à mal », a déclaré à l’AFP Olivier Le Nézet, président du comité.

« Désormais, l’attente est forte: cet engagement doit se traduire en actes concrets et en garanties sur la mise en oeuvre du plan », ajoute le CNPMEM, qui met l’accent sur le renouvellement de la flotte française, « l’une des plus vieillissantes d’Europe ».

Les pêcheurs demandent de longue date des aides pour renouveler la flotte, le prix d’un navire pouvant s’établir entre 3 et 5 millions d’euros pour des bateaux de 12 à 20 mètres.

Selon les pêcheurs, l’Union européenne empêche toute aide d’État pour ne pas augmenter la capacité de pêche des bateaux.

« Or ce n’est pas parce qu’on construit des navires qu’on pêchera plus, puisqu’il y a des quotas. (…) On a besoin de ces aides pour avoir des bateaux modernes et attirer des jeunes », explique à l’AFP Jean-Luc Hall, secrétaire général de la Coopération maritime et membre du bureau du Comité national des pêches.

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