« La France fait part de sa grave préoccupation devant l’intention de la Corée du Sud de lancer une campagne de chasse scientifique à la baleine », a souligné lors d’un point de presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Cette pratique « n’a plus aujourd’hui de raison d’être », a-t-il souligné ajoutant que « la mise à mort de baleines sous un prétexte scientifique n’est à l’heure actuelle pas justifiée, alors même que l’état du stock de cétacés concerné reste incertain ».
« Nous regrettons cette décision et appelons la Corée du Sud à reconsidérer son choix », a ajouté le porte-parole.
Lors de la réunion de la CBI du 2 au 6 juillet au Panama, la Corée du Sud a annoncé qu’elle allait reprendre la chasse à la baleine, qu’elle avait arrêtée il y a 26 ans, dans le cadre d’une « recherche scientifique ».
Cette pratique est tolérée par la commission qui interdit la chasse commerciale aux cétacés depuis 1986.
Les autorités de Séoul ont cependant indiqué mercredi être prêtes à renoncer à leur projet si les experts trouvaient un moyen d’étudier les cétacés dans leur milieu naturel, sans les tuer.
Si Séoul ne renonce pas à son projet, la Corée du Sud sera le quatrième pays à tuer officiellement les baleines, avec le Japon, la Norvège et l’Islande – en plus de peuples indigènes dans plusieurs régions du monde, du Groenland à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Le porte-parole a indiqué à ce sujet que la France reconnaissait le droit à une chasse traditionnelle de subsistance, ajoutant toutefois: « la demande en augmentation présentée par le Danemark ne nous semble pas respecter les critères » de la CBI (satisfaction des besoins alimentaires et culturels d’une communauté).
« Nous n’avons dès lors pas pu soutenir une augmentation des quotas, dans un contexte d’extension du caractère commercial de la chasse à la baleine pratiquée au Groenland », a-t-il précisé.