« Le projet de loi pour l’acquisition de la quatrième frégate de type Belharra, qui portera le nom ‘Thémistocle’, est prêt » et sera présenté mercredi au Parlement, a déclaré Nikos Dendias à l’issue d’une réunion réunion du conseil de sécurité nationale grecque, sous l’égide du Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.
L’achat de cette quatrième frégate, dont le montant n’a pas été précisé, s’inscrit dans le cadre de l’alliance stratégique de deux pays en Méditerranée orientale et le renforcement de la défense grecque décidé par le gouvernement conservateur.
La Grèce avait signé avec la France en 2021 un partenariat stratégique dans la défense et la sécurité, en commandant 24 appareils Rafale puis trois frégates Belharra pour un montant total de plus de 5,5 milliards d’euros.
Les deux pays avaient assorti leur accord d’une option pour acheter une quatrième frégate.
Kyriakos Mitsotakis, dont le pays est un membre important de l’Otan notamment en raison de sa position géographique stratégique en Méditerranée orientale, a évoqué à plusieurs reprises les défis grandissants pour la sécurité de l’Europe.
La Grèce avait ainsi annoncé en avril la refonte de son armée, « la plus importante » de son histoire moderne à laquelle elle va consacrer quelque 25 milliards d’euros.
Lors d’une visite en avril de Sébastien Lecornu, alors ministre français de la Défense, Athènes avait signé un accord avec Paris sur pour la fourniture de 16 missiles antinavire Exocet du missilier européen MBDA.
Client historiquement important de l’industrie de la défense européenne et américaine, la Grèce consacre un pourcentage plus élevé de son PIB à la défense par rapport à la moyenne des pays européens.
Ce pays, où la conscription est obligatoire pour les hommes de 19 à 45 ans, entretient des relations acrimonieuses marquées par des tensions récurrentes avec la Turquie, rivale voisine mais aussi partenaire au sein de l’Otan.
Actuellement la Grèce est l’un des quatre pays de l’Alliance qui dépense plus de 3% de son PIB aux dépenses de défense, derrière la Pologne, l’Estonie et la Lettonie. Pour 2025, son budget défense atteint 6,13 milliards d’euros.
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