Des 72 espèces de requins et de raies recensées en mer Méditerranée, 39 sont menacées à l’échelle régionale, précise l’UICN dans son rapport consulté par l’AFP à Madrid.
Vingt de ces espèces sont en danger « critique » de disparition, dont huit de raies et douze de requins.
Le grand requin blanc, le requin à peau bleue et le requin-marteau font partie des sept espèces nouvellement classées en danger « critique » d’extinction.
« Le statut de 11 espèces a empiré » depuis le dernier rapport de 2007 du centre méditerranéen de l’UICN, basé à Malaga (Espagne), souligne l’ONG connue pour sa « liste rouge » qui recense les espèces animales et végétales en danger d’extinction.
Aucune espèce n’a disparu de l’ensemble de la Méditerranée. Mais l’UICN constate de nombreuses extinctions locales d’espèces, notamment dans le nord-ouest de la Méditerranée, au large de la France, de l’Espagne et de l’Italie ainsi que dans la mer Adriatique et au nord-ouest de l’Afrique.
« Ce recul alarmant du nombre d’espèces, surtout constaté dans la partie nord-ouest de la Méditerranée, est lié à une activité de pêche plus intensive », assure l’UICN dans un communiqué.
Elle appelle les Etats méditerranéens à « urgemment » mettre en place des interdictions de pêcher certaines espèces.
Parmi les trois espèces endémiques – présentes uniquement en Méditerranée – répertoriées dans le rapport, la raie de Malte est classée « en danger critique » d’extinction et la raie rape « en danger ». La troisième, la raie tachetée, n’est pas en danger.