La cheffe de l’opposition vénézuélienne qui vit depuis plus d’un an dans la clandestinité a dédié vendredi sa distinction au peuple vénézuélien mais aussi à Donald Trump, affirmant compter sur le soutien du président américain face à Nicolas Maduro.
Les Etats-Unis ont déployé des navires de guerre dans les Caraïbes officiellement dans le cadre d’une opération anti-drogue visant le Venezuela.
« Personne ne doute du niveau du système criminel auquel nous sommes confrontés. Et pour affronter cela, tu as besoin de forces. Autrement dit : ici, la paix s’obtiendra par la force (…) car ils ne sont pas prêts à céder le pouvoir », a affirmé Mme Meda.
« C’est ce que représente le président Trump, c’est ce que représentent les alliés de l’Amérique et de l’Europe », a-t-elle ajouté.
Pour Mme Meda, le prix Nobel décerné à Mme Machado est « une profonde blessure à la colonne vertébrale d’un système criminel. Une blessure brutale pour le régime ».
« C’est une blessure » car c’est « un regard du monde sur la crise au Venezuela, sur le leadership au Venezuela, sur la démocratie, sur la corruption », ajoute-t-elle, rappelant que « Maria Corina est dans la clandestinité depuis plus d’un an, et dans la clandestinité, parce que son alternative est soit de finir en prison, soit la mort ».
Magalli Meda a passé plus d’un an (de mars 2024 à mai 2025) retranchée dans l’ambassade d’Argentine avec six, puis cinq autres opposants pour échapper à une arrestation, avant de réussir à fuir lors d’une évasion dont les détails restent secrets.
« On a essayé tous les mécanismes possibles (…) pour nous permettre de sortir par les voies diplomatiques (…) Ce que nous avons reçu, c’était violation après violation de nos droits humains », explique-t-elle.
« Nous avons passé presque six mois sans électricité. Nous devions nous laver…. Je ne peux pas vous décrire ce que nous avons vécu, la putréfaction de l’eau…. Des aphtes dans la bouche, que nous avons guéris avec du chlore ancien provenant d’une piscine qui était pourrie », raconte-t-elle.
Ils nous « ont refusé de la nourriture (…) Il ne nous restait rien d’autre que risquer notre vie pour sortir de là. Et c’est ce que nous avons fait ». Et de préciser : « Je donne seulement cet exemple pour l’extrapoler sur le reste du pays ».




