« L’insécurité maritime dans les endroits stratégiques tels que le Golf de Guinée et le Golf d’Aden peut nous affecter tous », a déclaré Andrew Haviland, chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Abidjan, à l’ouverture d’une rencontre internationale sur la sécurité maritime, organisée par les Etats unis et regroupant 75 participants venus de 15 pays d’Afrique.
Au moins 27 attaques de bateaux (vols, kidnappings ou tentatives échouées) ont été recensées par l’Organisation maritime internationale (OMI) depuis avril 2016 sur les côtes d’Afrique de l’Ouest contre deux seulement en Afrique de l’Est.
Du Sénégal à l’Angola, les 17 pays du golfe de Guinée – dont les capacités de surveillance et de défense maritime sont limitées et disparates – tentent depuis quelques années de renforcer leurs moyens d’intervention et de mettre en place une collaboration régionale plus étroite.
« Il nous faut donc des cadres juridiques dans nos propres pays et avec nos voisins maritimes (…) afin de traduire en justice ceux qui s’adonnent aux activités illicites », a poursuivi M. Haviland.
Mais auparavant « un premier devoir essentiel est de créer et mettre en place une stratégie nationale de sécurité maritime » en Afrique, a souligné le diplomate américain.
Cette stratégie sera appuyée par les Etats-Unis dans le cadre d’un partenariat avec les pays africains, assuré par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, (CESA), une institution du département américain de la défense, créé le financé par le congrès des Etats-Unis.
Plus de 40 pays africains avaient adopté en octobre 2016 à Lomé une charte contraignante sur la sûreté et la sécurité maritime.
Alors que la situation s’est apaisée dans le Golfe d’Aden, à l’est du continent, c’est désormais le Golfe de Guinée – et ses 5.700 km de côtes – qui fait figure de nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique.
La rencontre doit s’achever vendredi.