Ces hommes, 14 Iraniens et six Pakistanais, ont été appréhendés pour interrogatoire alors qu’ils erraient pour des raisons encore inconnues dans une partie de l’Etat de Galmudug sous contrôle des islamistes radicaux shebab, a expliqué le porte-parole de la police, Sadik Dudishe.
« Certaines de ces personnes ont été enlevées par les shebab en 2014, tandis que d’autres ont été enlevées sur la côte de Harardhere, près de Qosoltire, dans le sud de la Somalie à la mi-2019 », a-t-il affirmé dans un communiqué, précisant que « quatre d’entre eux ont des blessures physiques ».
On ignore comment ces hommes ont été libérés et la police somalienne n’a fourni aucun détail supplémentaire.
Les autorités locales de Hobyo, la ville côtière où les hommes sont apparus, ont également assuré que les étrangers étaient détenus pour interrogatoire.
« Nous enquêtons toujours sur ces 20 hommes qui ont été arrêtés aujourd’hui après être venus d’une zone contrôlée par les shebab. Ils ont prétendu être des pêcheurs », a déclaré à la presse le commissaire de Hobyo, Abdullahi Ahmed Ali.
Les islamistes shebab, qui contrôlent des pans entiers de la Somalie rurale, tentent de renverser le gouvernement central depuis 15 ans et se financent par des activités criminelles, notamment des enlèvements destinés à toucher des rançons.
La Somalie est également en proie à la piraterie depuis des années, bien que les attaques contre des navires au large des côtes ont fortement diminué ces dernières années (après avoir culminé à 176 attaques en 2011).
Une hypothèse encore non officiellement confirmée suggère que ces hommes auraient pu être enlevés par des pirates puis remis aux shebab, une filiale d’Al-Qaïda qui compte des combattants étrangers dans ses rangs.
En 2020, trois pêcheurs iraniens considérés comme les derniers otages détenus par des pirates somaliens avaient été libérés après cinq ans de captivité.