« Nous avons aujourd’hui le plaisir d’avoir signé ce contrat d’exploitation et de gérance du port de Lattaquié pour les trente prochaines années », a déclaré à l’AFP Joseph Dakak, directeur régional de la société française.
« Nous avons, dans le cadre de ce contrat, pris l’engagement de moderniser le port, de l’agrandir et d’approfondir le bassin pour qu’il puisse accueillir des navires de plus grande taille et pour qu’il puisse recevoir tous les nouveaux volumes qu’on attend en Syrie dans les prochaine années », a-t-il ajouté.
Selon l’agence de presse officielle syrienne Sana, le contrat a été signé en présence du président par intérim Ahmad al-Chareh entre l’autorité générale des ports terrestres et maritimes et la société française, au palais présidentiel à Damas.
Le directeur du port, Ahmed Moustafa, a précisé à l’AFP que le contrat prévoit un investissement de 230 millions d’euros : « La première année, 30 millions d’euros seront injectés, puis, au cours des quatre années suivantes, un nouveau quai sera construit pour un montant total d’environ 200 millions d’euros ».
Il a souligné qu' »il s’agit du premier contrat d’investissement avec une société internationale en Syrie » depuis la chute du président Bachar al-Assad en décembre 2024.
Le nouveau quai, qui sera construit au terminal à conteneurs du port, répondra à « des normes internationales strictes, avec une longueur de 1,5 kilomètre et une profondeur de 17 mètres », a précisé M. Moustafa.
Cette infrastructure permettra « l’entrée de grands navires qui ne peuvent actuellement pas accéder au port de Lattaquié », a-t-il poursuivi.
Quant aux revenus d’exploitation du port, M. Moustafa a indiqué qu’ils seraient dans un premier temps partagés entre CMA CGM et l’Etat syrien, à hauteur de 60 % pour ce dernier et 40 % pour l’entreprise française.
CMA CGM exploitait déjà le terminal à conteneurs du port depuis 2009 en vertu d’un ancien contrat qui avait été renouvelé à plusieurs reprises avant d’aboutir à cet accord de long terme, a précisé le directeur du port.