« On s’attend à ce que Pilar continue à se renforcer au cours des prochains jours et qu’elle atteigne presque la force d’un ouragan », a averti le Centre national des ouragans (NHC) qui a mis en garde contre les fortes pluies, les crues soudaines et la houle.
Selon le NHC, basé aux Etats-Unis, Pilar n’est pour l’instant qu’une tempête accompagnée de vents atteignant les 85 km/h située à 330 km au sud-ouest de San Salvador.
Elle avance à une vitesse comprise entre 5 et 10 km par heure et devrait toucher terre mardi, menaçant certaines régions du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, du Costa Rica et principalement du Salvador où l’état d’urgence a été déclaré dimanche.
Cette mesure doit s’appliquer « sur l’ensemble du territoire national » et pas seulement dans les zones où l’impact est attendu, c’est-à-dire la côte Pacifique et la capitale, San Salvador, a indiqué le président Nayib Bukele sur X (ex-Twitter).
Les écoles ont été fermées dans tout le pays, les activités sur la côte restreintes et l’accès aux plages et aux rivières interdit. Des équipes d’assistance ont été déployées et des abris ou des refuges ont été recensés en cas de besoin.
Deux morts ont déjà été déplorés en raison des pluies qui précèdent l’arrivée de Pilar. Un homme de 24 ans et une femme de 57 ans sont décédés en traversant une rivière en crue à 200 km à l’est de San Salvador.
Un homme de 18 ans est par ailleurs porté disparu sur une plage à 40 km au sud de la capitale.
Le territoire du Salvador, 6,6 millions d’habitants, compte 87% de ses 20.742 kilomètres carrés vulnérables aux inondations, aux glissements de terrain et aux tremblements de terre.
Il avait déjà souffert de la tempête tropicale Julia en octobre 2022, qui avait fait 10 morts et de nombreux dégâts dans les cultures céréalières.
Il y a 25 ans, l’ouragan Mitch, l’un des plus puissants ouragans formés sur le bassin Atlantique, avec des vents atteignant 290 km/h, avait fait environ 9.000 morts dans la région et causé d’énormes dégâts au Honduras.
La présidente de ce pays, Xiomara Castro, a indiqué sur X qu’elle avait mis en alerte « les institutions de l’Etat chargées de faire face aux éventuelles urgences » avant l’arrivée de Pilar.
Au Nicaragua les pêcheurs ont été mis en garde, tandis que l’agence nationale des catastrophes du Guatemala a averti face au risque de crues soudaines et de glissements de terrain.
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