La ZES du Triangle d’Or dans la province laotienne de Bokeo, qui abrite un certain nombre de casinos et d’hôtels chinois, est soupçonnée d’être devenue ces dernières années une plaque tournante pour des activités illégales en tous genres.
Selon les médias officiels du Laos, ce coup de filet s’inscrit dans une campagne plus large visant à éradiquer la délinquance transnationale dans cette région.
Au total, les autorités ont arrêté 772 personnes et démantelé un réseau de fraude en ligne le 12 août, a rapporté le Laotian Times en début de semaine.
Parmi les personnes arrêtées se trouvaient 489 hommes et 282 femmes de 15 nationalités différentes, selon le journal, qui, comme tous les médias du Laos, opère sous le contrôle strict du gouvernement communiste.
Selon le journal, il s’agit de l’une des opérations « les plus importantes » jamais menées dans le Triangle d’Or et avec la collaboration de polices étrangères, notamment chinoise.
Les personnes arrêtées étaient pour la plupart originaires du Laos, de Birmanie et de Chine, mais aussi du Burundi, de Colombie, d’Éthiopie, de Géorgie, d’Inde, d’Indonésie, du Mozambique, de Tunisie, des Philippines, d’Ouganda et du Vietnam.
Après les arrestations, les ressortissants laotiens ont reçu des avertissements et ont été renvoyés dans leurs villages.
Les détenus chinois ont été transférés aux autorités chinoises le 15 août et les autres étrangers remis à leurs ambassades respectives.
Au début du mois, une autre opération conjointe menée par le Laos et le Vietnam a permis de démanteler une vaste opération de fraude en ligne et de traite d’êtres humains dans la ZES.
La police avait arrêté 155 ressortissants vietnamiens impliqués dans des « activités frauduleuses sophistiquées et transfrontalières », selon l’agence de presse officielle vietnamienne VNA.
La ZES du Triangle d’Or a connu une augmentation rapide des activités illicites depuis sa création en 2007, y compris le trafic de drogue, les jeux d’argent et les activités criminelles associées, a écrit le centre de réflexion Crisis Group dans un rapport publié l’an dernier.