Ce documentaire raconte le bouleversement du mode de vie aborigène au contact des blancs.
« C’est un constat terrifiant sur notre humanité, mais sans rancoeur, avec un ton posé et de la distance, sans voyeurisme, avec une voix off pleine d’humour », a estimé auprès de l’AFP le président du jury Abderrahmane Sissako, dont le film « Timbuktu » avait obtenu sept Césars en 2015.
Le grand prix du public a été décerné à « Hip hop-eration », un film plein de tendresse sur des personnes âgées qui se lancent un défi au crépuscule de leur vie : participer à un concours de hip-hop à Las Vegas. Le film donne la parole à ces Néo-Zélandais de 66 à 94 ans, prêts à danser même en fauteuil roulant. « Le but, c’est de permettre aux anciens de conserver une part de vie parmi les jeunes, et de montrer qu’on peut encore réaliser ses rêves, peu importe son âge », a souligné son producteur, Alexander Lee.
Abderrahmane Sissako a regretté que le documentaire ait « du mal à exister, même en France, et que les films ne soient pas toujours choisis pour les heures de grande écoute ». Le festival est cependant produit par France Télévisions, qui souhaite « créer un marché entre les producteurs de documentaires océaniens et les acheteurs mondiaux de télévision ».
Lors de cette treizième édition du FIFO, les principaux prix ont été remportés par des films australiens et néo-zélandais, les deux grands pays du Pacifique sud.
Ce festival se présente comme un « miroir de l’Océanie », avec des documentaires issus cette année de ces deux pays, mais aussi des Samoa, de Fidji, de Hawaï, ou encore de Polynésie française, où il a lieu.
Toute la semaine, le festival a proposé d’autres activités liées à l’audiovisuel, comme des ateliers de création de jeux vidéo ou d’écriture de scenarii, et des rencontres entre des réalisateurs de tout le Pacifique.