Pour la quatrième année de suite, l’enveloppe consacrée à la défense augmente de 1,7 milliard d’euros, comme l’avait déjà annoncé mi-septembre la ministre des Armées Florence Parly.
Hors de ce périmètre, les crédits de la mission « Anciens combattants » continuent de s’éroder (-3%, à 2,02 milliards d’euros), conséquence de l’avancée en âge de cette population.
D’une enveloppe globale de 295 milliards d’euros sur sept ans, la LPM 2019-2025 prévoit une nette hausse du budget défense après des années de baisse. Mais les augmentations les plus importantes (+3 milliards par an) sont prévues à partir de 2023, soit après la prochaine élection présidentielle.
En 2022, les grands programmes d’armement verront leur budget augmenter de 6,5% à 8,1 milliards, dont 100 millions d’euros pour le plan de soutien à la filière aéronautique.
Côté livraisons, les armées recevront notamment l’an prochain 245 blindés de nouvelle génération (Griffon, Jaguar, Serval), 8 hélicoptères NH90 pour l’armée de Terre, une frégate de défense aérienne, un deuxième sous-marin Barracuda, un bâtiment ravitailleur, 6 avions de transport et de ravitaillement et 5 satellites, dont le premier satellite de communications militaires Syracuse 4.
Les dépenses d’entretien des matériels augmenteront de 8,3% pour atteindre 5,1 mds EUR. Celles consacrées à la dissuasion nucléaire connaîtront une hausse de 6,6% sur un an. Un milliard d’euros sera dédié à l’innovation de défense.
Côté ressources humaines, 26.200 personnes seront recrutées en 2022, et quelque 450 emplois supplémentaires seront créés, essentiellement pour le renseignement et la cyberdéfense. Le ministère poursuivra par ailleurs la simplification de la rémunération des militaires, qui comptait auparavant quelque 170 primes et indemnités différentes.
Le montant des provisions destinées à financer les opérations extérieures françaises (Sahel, Levant…) est de nouveau fixé à 1,1 milliard d’euros, ainsi qu’à 100 millions pour les opérations intérieures (Sentinelle, Résilience).